Le village de Fontevraud
Naissance du village
..........Le
village de Fontevraud doit son existence au plus grand ensemble
monastique qui subsiste en Europe : l’Abbaye Royale de
FONTEVRAUD, fondée en 1101 par Robert d’ARBRISSEL.
..........Quand
Robert naît, vers 1045, dans le petit village d’Arbrissel,
près de Rennes, les prêtres bretons vivent en concubinage.
Lui-même est fils de prêtre et il est probablement
marié lorsque Grégoire VII engage sa réforme qui
porte justement sur le célibat des prêtres.
..........Son
tempérament de nomade et sa soif du savoir le poussent à
monter à Paris pour apprendre la théologie. Il a une
quarantaine d’années lorsqu’il revient dans
l’Ouest que ses démêlés avec la
hiérarchie religieuse l’obligent bientôt à
quitter.
..........Un
nouveau personnage apparaît : une sorte de hippie mal
vêtu, mal peigné, mal lavé qui galvanise les
foules. Il impose les idées de pauvreté, de
chasteté et d’égalité, discours social
décapant pour le Moyen Age…
Le
visage émacié, le corps fatigué par les privations
mais l’énergie indomptable, il erre, rayonnant, dans la
nature, suivi d’une foule disparate touchée par la
grâce, vivant de la charité publique.
..........Cette communauté errante dérange l’ordre et la
hiérarchie religieuse dont les fautes sont stigmatisées
en permanence et sans concession par Robert. Par souci d’ordre,
on le prie de s’installer définitivement dans un
établissement religieux qu’il fonderait lui-même.
..........On lui trouve une terre, couverte de forêts, irriguée par
deux ruisseaux, juste ce qu’il faut pour avoir de l’eau, du
bois et, en défrichant, un sol pour bâtir son abbaye.
..........La forêt où s’édifièrent
l’abbaye et le village était la frontière de
l’Anjou, de la Touraine et du Poitou. Sur la route de Montsoreau
à Fontevraud, on peut voir la borne dite des trois
évêchés.
..........Il faut de nombreux artisans pour mener à bien le gigantesque
chantier. Devant l’ampleur des travaux les ouvriers accourus des
environs décident de s’installer sur place. Certains
construisent des huttes en rondins, beaucoup creusent des habitats
troglodytiques dans le coteau. Ainsi commence le peuplement du village.
Le nom de Fontevraud
..........Il
vient de FONTE et EVRAUD qui ont été rapidement
associés.
Fonte = fontaine, allusion aux deux ruisseaux de la région.
Evraud = nom d’un pillard de grands chemins qui, aidé
d’acolytes détroussait et souvent tuait les voyageurs. Un
jour, l’un des hommes de main d’Evraud, voyant Robert
d’Arbrissel endormi au pied d’un arbre, veut tuer le
religieux. Evraud, qui avait eu l’occasion d’entendre
prêcher le Breton, retient la main de son
complice : « Ne touche pas à celui-ci,
c’est un saint homme ».
..........On a
écrit Fontevraux puis Fontevrault jusqu’à ce
qu’un historien, documents à l’appui, demande que
l’on corrige l’écriture pour respecter
l’orthographe du nom d’Evraud.
D’illustres visiteurs
..........Comme
tous les villages de France et de Navarre, Fontevraud connut ses
abondances, ses épidémies, ses disettes etc… mais,
ce qui le rend unique, c’est que d’illustres visiteurs
vinrent à l’abbaye au cours des siècles.
..........- Le pape Calixte II qui consacra l’église abbatiale et le pape Jean XXII.
..........- Henri
II Plantagenêt ; Aliénor
d’Aquitaine ; Richard Cœur de Lion ; Jean Sans
Terre ; Charles VI ; Charles VII ; Charles IX
accompagné du prince de Condé et du prince de Navarre
(futur Henri IV qui venait rendre visite à sa tante
l’abbesse Eléonore de Bourbon) ; François Ier
avec la reine Claude puis, une deuxième fois, avec sa
mère Louise de Savoie ; Catherine de Médicis ;
Marie Stuart ; Richelieu ; Marie de Médicis ;
quatre des filles de Louis XV ; la marquise de Montespan ; la
reine- mère d’Angleterre…
..........- Et même une princesse de
Monaco qui venait rendre visite à l’un de ses tendres amis
incarcéré…à la Centrale !
L’Eglise Saint-Michel
..........Pour
cette population constituant un village, il fallait un lieu de culte.
Le village ne possédant pas d’église les
paroissiens devaient se rendre à celle de Roiffé pour
entendre la messe. En 1177, l’abbesse Audeburge fit ériger
cette église paroissiale construite grâce aux largesses du
roi Henri II Plantagenêt et de la reine
Aliénor d’Aquitaine. Jusqu’à la
Révolution l’église fut desservie par un moine du
prieuré de Saint Jean de l’Habit, nommé par
l’abbesse.
..........A l’extérieur, sur le côté latéral
gauche, on peut voir la première porte de l’église,
une très belle porte du XII° siècle. Un préau
appelé « caquetoire » fut ensuite
adossé à ce mur pour accueillir les paroissiens, de plus
en plus nombreux, qui ne pouvaient trouver place dans la petite
église. C’est aussi de ce côté que se trouve
un escalier – aujourd’hui condamné – qui
conduisait à un balcon construit dans le fond de
l’église pour en augmenter la capacité. Les
fenêtres en partie murées sont romanes comme la
1ière porte mais l’église a subi des remaniements
au XV° siècle, époque à laquelle remontent la
porte et les fenêtres actuelles.
..........La
nef centrale est coiffée d’une magnifique voûte
Plantagenêt encore peinte. Les deux têtes sculptées
représentent les donateurs : Aliénor
d’Aquitaine et Henri II Plantagenêt. Il n’y
a pas vraiment de transept, seulement une chapelle construite au
XVII° siècle sur la gauche. A droite, à
proximité du chœur, s’élevait une sorte de
tribune ou galerie datant du XVIII° siècle où
les filles de Louis XV, pensionnaires au Logis Bourbon, prenaient
place pour assister aux offices sans se mêler au peuple.
..........Au-dessus du chœur, on peut aussi admirer la belle voûte
Plantagenêt. Les chapiteaux ont encore les couleurs
d’origine. Ceux de droite montrent des scènes
représentant le bien. Côté gauche, c’est la
représentation du mal : un moine poursuivi par le diable
qui tente de l’attraper ! Naturellement, les hommes prennent
place à droite tandis que les femmes d’où viennent
tous les pêchés, sont reléguées à
gauche…
..........Le
Chœur est enrichi d’un somptueux maître-autel en bois
doré. Ce n’est que la partie centrale d’un autel,
plus vaste encore, qui se trouvait à l’église
abbatiale. Commandé par Louise de Bourbon, il avait
coûté 10 000 livres. Il était entouré
de marbre. Sur les côtés il y avait deux anges qui ont
été retrouvés dernièrement dans le Poitou.
La mairie les a achetés, va les restaurer et les remettre
à leur place primitive. Il avait fallu creuser le sol pour le
fixer dans l’église abbatiale. Le prélat qui
consacra cet autel y enferma dans la pierre du devant, en un petit
coffre de plomb, les reliques du lait et des cheveux de la Sainte
Vierge dans une petite phiole ronde d’argent doré.Le lait
de la Vierge est en fait de la pierre blanche et fine de la grotte de
Bethléem. Cette fiole avait été rapportée
de Palestine par Richard Cœur de Lion.
..........A la Révolution, devant le pillage de l’abbaye, le
curé de Saint-Michel, aidé par des paroissiens,
transporta cet autel jusqu’à la petite église pour
le mettre à l’abri des vandales.
..........Un moule à hosties, d’un modèle ancien, est
accroché à gauche à la grille du chœur.
..........Dans le corps principal de l’église, deux tableaux
proviennent de l’abbaye : l’un représente la
Vierge qui donne un chapelet à Saint Dominique, l’autre
est l’adoration des bergers. En face se trouvent : le
baptême du Christ, les pèlerins d’Emmaüs, le
Christ et ses bourreaux et Saint Roch.
..........Au fond de l’église, un médaillon porte un agneau.
En araméen, le mot agneau a trois significations : le Fils,
le serviteur et l’agneau.
..........La cloche, cadeau de l’aînée des filles de Louis XV
élevées à Fontevraud, a été
baptisée VICTOIRE du nom de la donatrice.
La fragilité de la charpente ne lui permet plus de sonner
les heures, d’annoncer les offices.
..........La chapelle Saint Joseph comporte un autel plus petit que le
Maître-autel. Le retable est dans le même style. Le devant
de l’autel figure le mariage de la Vierge. A droite et à
gauche du retable se trouvent les statues de la Vierge et de Saint
Joseph. Dans la chapelle, il y a aussi :
..........- Deux reliquaires, sauvés
par deux religieuses, ayant appartenu à l’église
abbatiale.
..........- Un Christ très particulier
que l’on pense pouvoir dater du XV° siècle et qui
semble de facture espagnole. Il a été trouvé dans
le grenier par l’abbé Pohu (à la retraite depuis
1998).
..........- A droite du reliquaire en paperolles, se trouve un tableau à clés.
..........- Un tableau représentant
Saint Jean-Baptiste est en fait le portrait de Melle de Blois, fille
naturelle de Louis XIV élevée à l’abbaye.
..........- Il y a un autre portrait de Saint Jean-Baptiste et un de Sainte Marthe.
..........- Sont également ici les deux cloches du monastère.
D’autre part, les filles de Louis XV avaient fait des dons
importants à cette église, en particulier pour leur
première communion. Elles avaient offert des vaisseaux pour
les saintes huiles, des burettes, une bassine, une custode en
argent aux armes de France et un tableau de Saint Joseph.
La chapelle Sainte-Catherine
..........A la
sortie de l’église, nous empruntons l’allée
Sainte-Catherine tracée sur l’emplacement du vieux
cimetière planté de noyers, supprimé en 1816. Au
milieu du cimetière s’élevait une
chapelle datant du XIII° siècle, appelée Sainte
Catherine parce qu’elle était dédiée
à Sainte Catherine d’Alexandrie, surmontée
d’une lanterne des morts. C’est un monument
carré flanqué de quatre tours.
..........Dans
la tour avant gauche, un escalier permettait d’atteindre le
1° étage. De là, grâce à un treuil, il
était possible de hisser une lampe à huile de noix
jusqu’au sommet de la lanterne pour éclairer le
cimetière mais aussi pour guider les pèlerins qui, sur la
route de Saint-Jacques de Compostelle, cherchaient un village où
trouver refuge pour la nuit. La présence de noyers dans le
cimetière est confirmée par un écrit de 1648 dans
le livre de comptes de la fabrique d’huile : Avons
cassé des noix produites dans le cimetière et fait tirer
l’huile dont il a été payé 23 sols pour le
tirage et dont le tourteau a été vendu 12 sols.
..........Après
la Révolution, la chapelle Sainte-Catherine fut vendue comme
bien national. Un homme qui en était tombé amoureux en
fit l’acquisition pour l’offrir à sa femme qui
venait de donner naissance à une petite… Catherine.
..........Elle
appartient toujours à un propriétaire privé. Les
pierres du toit n’étant plus jointives, la voûte
Plantagenêt de la chapelle a été endommagée
par la pluie. Devenu dangereux, le monument ne se visite plus.
La place du 8 Mai 1945
Le
monument aux morts a été conçu par le sculpteur
angevin Jouanneault.
L’hôpital de Madame de Montespan
Madame
de Montespan venait souvent voir sa sœur l’abbesse
Gabrielle de Rochechouart à l’abbaye de Fontevraud.
Désireuse d’effacer ses années de scandale par une
vie de prières et de bienfaisance, elle décida de faire
construire un hospice pour les nécessiteux. Autour de
l’arcade de la porte d’entrée, sur deux lignes
circulaires, est gravé le texte qui immortalise ce don. Le jour
de Saint Bernard 1687, Madame de Montespan a fait commencer ce
bâtiment. Le jour de Saint Bernard 1689, étant revenue
voir sa sœur, Madame de Montespan a fait présent de cet
ermitage à la communauté.
Les religieuses de l’abbaye prirent ombrage de la chose,
considérant qu’elles n’avaient pas attendu la
Montespan et son hospice pour soigner les pauvres de la paroisse.
L’hôpital fut peu utilisé. Après la
Révolution, il fut vendu à des particuliers qui en firent
une habitation, ce qu’il est toujours.
Les pigeonniers
Dans
une petite rue proche de l’hôpital, envahie par les fleurs
(en été), les maisons ont la particularité de
présenter, au premier étage, des colombiers du XVII°
siècle ayant appartenu à l’Abbaye. Cette
disposition rectiligne en façade (comme à la
Devinière, maison natale de Rabelais) est rare dans la
région où l’on voit plus souvent des fuyes. Avant
d’héberger des maisons, le rez-de-chaussée de ces
bâtiments était occupé par des écuries et
des remises.
Chaque
boulin, ou trou, était réservé à un couple
de pigeons avec bébé et indiquait la possession
d’un demi hectare de terre. Lorsqu’un soupirant venait
demander à son père la main de sa dulcinée, il
n’était pas rare que ce dernier, pour tromper le
prétendant sur l’étendue de ses richesses, creuse
rapidement quelques trous supplémentaires, d’où
l’expression : « se faire
pigeonner ! »
La Rue d’Arbrissel
Nous
empruntons la rue principale de la ville autrefois consacrée aux
commerces : trois ou quatre épiceries, autant de bistrots,
un salon de coiffure, etc…Peu à peu, les boutiques ont
disparu. Les vitrines ont subi quelques retouches pour prendre
l’apparence qui sied aux maisons d’habitation. Certaines
sont très joliment restaurées.
Il y
avait aussi trois hôtels relais de poste car l’abbaye
attirait beaucoup de voyageurs. L’hôtel restaurant de la
Croix Blanche est installé dans l’un d’entre eux
dont il a sauvegardé l’architecture. Les deux autres
relais, convertis en maisons particulières, ont conservé
les porches et les pavés d’origine.
Le logis Bourbon
Au
cœur du village, près de l’abbaye, se trouve le
Logis Bourbon qui servit de pensionnat aux quatre plus jeunes filles de
Louis XV. Elles étaient âgées de cinq ans à
quelques mois lorsqu’elles arrivèrent au village
après dix-huit jours de voyage depuis Versailles avec
quantité de domestiques, nourrices…. Les bagages :
meubles, malles de vêtements, de vaisselle, de
jouets…firent le voyage par bateaux. L’une d’elles,
Thérèse-Félicité mourut ici à
l’âge de huit ans. On ne sait rien des conditions
d’hébergement et de l’éducation que
reçurent ces petites filles confiées à
l’abbaye. Après le départ des filles de Louis XV on
détruisit le pont qui mettait le logis Bourbon en communication
directe avec l’abbaye.
Pendant
la dernière guerre, le Logis Bourbon fut occupé par
l’armée allemande. Le régiment de Fontevraud
s’y installa aussi, pendant un temps. Il faudrait maintenant lui
trouver une destination intéressante afin de faire revivre,
après importante restauration, ce beau bâtiment vide.
La rue Saint-Jean de l’Habit
En
1804, Napoléon transforma en prison l’abbaye
abandonnée. Il fallut dix ans de travaux. Le premier directeur
et 600 prisonniers arrivèrent en 1814. Elle devint Centrale pour
19 départements à partir de 1817 et accueillit
jusqu’à 1 700 prisonniers. Au départ, elle
servait indifféremment aux hommes, aux femmes et aux enfants. En
1850 les femmes furent transférées à Rennes et, en
1859 les enfants partirent à la colonie pénitentiaire de
Saint-Hilaire de Roiffé.
On avait installé des usines qui employaient les prisonniers.
Dans les bâtiments de La Madeleine et de Saint-Lazare, il y avait
de nombreux ateliers : fabrique de brosses, de couvertures pour
l’armée, de chaises paillées, de boutons de nacre
réalisés avec des coquillages venant de Chine.
Lors
de la dernière guerre des résistants y furent
enfermés. Certains moururent de mauvais soins, d’autres
furent fusillés dans les bois avoisinants et d’autres
partir vers les camps de concentration…
Des habitants
se souviennent encore de l’évasion, en 1955, de trois
prisonniers. DAMEN, surnommé « le boucher de
Nancy » se cassa la jambe en sautant le mur et fut
rapidement repris. Les deux autres, DEKKER et MERLIN
alimentèrent les colonnes de la presse locale et nationale
pendant plus d’une semaine. Capturés après neuf
jours de cavale, ils furent abattus en plein champ
Après
la fermeture de la prison (qui exista pendant 150 ans), Fontevraud
connut une baisse sérieuse de sa population avec le
départ des gardiens.
Un
peu plus avant dans cette rue, se trouve la segrénaiterie qui
appartenait à l’abbaye et servait d’asile pour les
vieux moines et les sacristains. Dans ses caves voûtées il
y a un aqueduc qui amène l’eau de source.
En suivant la route de Montsoreaujusqu’à la gare du
tramway, nous passons devant les écoles puis devant la belle
demeure du meunier. La roue du moulin était actionnée par
l’eau de l’un des deux ruisseaux. Plus loin, cette eau
alimentait un lavoir joli, grand et utile qui
vient d’être restauré et que nous pourrons voir
en arrivant au restaurant (où une collation fut servie, en 1960,
à la reine mère d’Angleterre et à la
princesse Anne venues à Fontevraud).
Ensuite,
les deux ruisseaux unissent leurs eaux pour cheminer
jusqu’à Montsoreau et rejoindre la Loire.
La gare du Tramway
De
1896 à 1928, un tramway à vapeur assura, trois fois par
jour, à la vitesse
de 20 km/h
la liaison Saumur-Fontevraud. Avec arrêts à Montsoreau,
Turquant, Parnay, Souzay et Dampierre, il ne lui fallait pas moins
d’une heure un quart, les jours de vent favorable, pour accomplir
son périple. Lorsqu’un client n’avait pas le courage
de se rendre à la gare du plus proche village, il se munissait
d’une bouteille de Champigny qu’il posait en
évidence sur le parapet de la Loire. Immanquablement, le
conducteur s’arrêtait et, après s’être
rafraîchi le gosier, il reprenait les commandes du tramway pour
terminer le voyage avec le passager supplémentaire.
La
plus grande partie du transport des marchandises se faisait par la
Loire mais la présence de détenus de plus en plus
nombreux à l’abbaye réclamait un moyen de transport
supplémentaire entre Saumur et Fontevraud.
Le
tramway servait au transport du vin, du tuffeau etc…et
même des munitions qui alimentaient le champ de tir de
Fontevraud. Deux voitures publiques d’une capacité de dix
places emmenaient à la grande ville des voyageurs ravis de la
promenade.
Quelques
anciens de Fontevraud étaient de jeunes enfants lorsque la
catastrophe se produisit le 29 juin 1918 : Le coton
transporté s’enflamma ce qui fit exploser la
réserve de poudre à canon ! Il n’y eut pas de
morts mais toutes les vitres des maisons alentour tombèrent dans
un rayon d’un kilomètre !
Pour
honorer cette gare qui, pendant une trentaine d’années,
fut animée par un trafic important, des travaux de restauration
viennent de lui rendre toute sa beauté.
Le quartier des Roches
Nous
traversons la route à la rencontre du deuxième ruisseau
de la commune qui alimentait les troglodytes creusés dans le
coteau ainsi qu’un deuxième moulin.
La
fontaine Saint-Mainboeuf a été restaurée en 2000.
Il s’agit d’une source résurgente dont l’eau
est censée guérir les maladies des yeux.
Par
cette route étroite, sinueuse mais pleine de charme qui
était la route principale à l’époque des
carrosses, les personnes intéressées par la visite de
l’abbaye pourrons, après le
repas, remonter jusqu’au monument.
Micheline DACHEUX et Paule TROUBAT
|